Deze watermolen bestond al in 1300 als een afhankelijkheid van de cisterciënzerabdij van Cambron-Casteau. Later vinden we hem tevens vermeld als oliemolen. Het huidig watermolengebouw dateert uit de 18de eeuw. De molenaarswoning is aangebouwd.
Kadastrale Atlas P.-C. Popp (ca. 1860): Sectie B20. Moulin à eau à farine; Leroy Stanislas-Joseph, cultivateur, Cambron-Casteau.
Het houten onderslagrad werd in 1921 vervangen door een turbine, die een graanmolen aandreef. De molen bleef tot in 1989 in werking. Het binnenwerk is nu verwijderd; de turbine is nog aanwezig en het gebouw verkeert nog in goede staat. Hij is toeristisch gelegen, dicht bij het bekende vogelpark "Parc Paradiso".
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Moulin des Prés (actuelle demeure d'Alphonse Maenhout), moulin à eau du dernier tiers du XVIIIéme siécle, ancienne dépendance de l'abbaye, resté en activité jusqu'en 1989, et témoin privilégié d'un riche passé.

Le moulin des Prés et une cense sont attestés à cet endroit dès 1602. Un tordoir y est connu dès avant 1306. Le moulin a été maintenu en activité de manière durable. Il a été mu à l'électricité à partir de 1959.

Le moulin des Près, anciennement moulin à farine dépendant de l'abbaye de Cambron, se positionne en aval du mur d'enceinte de celle-ci, au point où la rue de l'Abbaye traverse la rivière et jrejoint le centre de Cambron.
Placé sur le cours de la Dendre Orientale, le moulin des Prés se situe à l'endroit précis où les versants de la valléesubissent un net resserrement qui intervient à hauteur du petit promontoire sur lequelle se dresse l'église paroissiale. .

Le moulin des Prés (au nom probablement significatif quant à la transformation subie par le fond  un moment inondé de la vallée, en amont du site du moulin) présente un ensemble bâti assez considérable. On distigue vers la gauche une habitation du type tournaisien qui traduit l'aisance et l'importance sociale des meuniers du 18e siècle. Posé sur un soubassement fait d'assises de blocs soigneusement équarris de calcaire des environs, l'immeuble compte six travées dont la quatrième (à partir de la gauche) est celle de la porte d'entreée. Celle)ci est surmontée, au niveau du grenier, d'une lucarne passante à usage de monte)charge (toiture à croupe et coyau).

Le moulin proprement dit se trouve entre la maison et le cours de la rivière. Comme il se doit, il se trouve du côté aval de la route (qui joue également ici le rôle de barrage). Le bâtiment a été manifestement élargi et rehaussé au 19e siècle sur la base d'un volume établi (en même temps que l'habitation du meunier) dans le courant du 17e si§cle. Il semble que le moulin initial se limitait à deux travées cantonnées de chaînages d'angle en pierre appareillée. Malgré la volonté des constructeurs ultérieurs de "copier" les anciens appareillages, la couleur des briques trahit une construction initiale limitée à un rez et deux étages. Les baies des étages sont traitées comme des porte destinées à assurer le transbordement des marchandises vers l'intérieur du moulin.

C'est manifestement dans le courant du 19e siècle que l'on procéda à un important rehaussement de l'ancien moulin. On lui adjoignit dans le même temps un n oveau volume de même hauteur que l'ancien volume exhaussée, quoique de largeur moitié moindre. Une double toituse se partagea l'important volume ainsi constitué mais sans respecter la distinction entre le volume de base et sa nouvelle extension. Des étages s'ajoutèrent ainsi à l'ancienne bâtisse (portant le total à quatre au-dessus du rez). Un monte-charge trouve encore place au-dessus de la première travée (côté corps de logis). Des baies de type tournaisien, distribuées de la même manière, tentent de donner une allure homogène à l'ensemble de la bâtisse.

Côté rivière, formant un étonnant contraste, le mur du moulin est plutôt édifié dans l'espirt de l'architecture industrielle du 19e siècle. Il présente de manière régulière des ouvertures en forme d'oeil de boeuf. Le mur gouttereau ainsi mis en place témoigne d'un important apporfondissemnet de la bâtisse; A sa manière, le moulin de Cambron-Casteua n'est pas sans faire penser au grand moulin du Village à hauteur de l'église paroissiale de Brugelette à quelques k ilomètres de là. Et ce tant dans sa forme ancienne que dans le projet proprement industriel qui a présidé à ses extensions dès le 19e siècle.

Gérard BAVAY

Literatuur

Ingels Dolores, "Brugelette / Cambron-Casteau: le moulin à farine, la brasserie et la boulangerie de l'abbaye cistercienne de Cambron", Chronique de l'archéologie wallonne, fouilles 2010-2012", tome 19, p. 102-105.
Jules Dewert, "Les moulins du Hainaut. Tome 2. Arrondissement d'Ath", Bruxelles, 1935 (Annales du Cercle archéologique d'Ath, t. 21, p. 1-145);
Jacques Vandewattyne, "Inventaire des moulins du Hainaut: Arrondissement d'Ath", Hainaut-Tourisme, n° 116, juin 1966, p. 106-108;
"Moulins en Hainaut", Bruxelles, Crédit Communal, 1987, p. 276;
Robert Desart, "Les Moulins à Eau du Hainaut et des Flandres", Soignies, Lemaire, 1968, p. 38.
Info Aimé Smeyers, 23.12.2008
Le patrimoine monumental de la Belgique, t. 13 (2). Hainaut. Arrondissement d'Ath. Liège, p. 549.
G. Bavay, "Patrimoine et histoire des moulins en Hainaut - Inventaire descriptif", Analectes d'histoire du Hainaut, tome XI, Mons, Hannonia, 2008.